La présence bienfaisante d’un papillon (qui hésitait) éveillait en moi une envie de sieste allongé dans les herbes. Posé sur le haut d’un buisson, un rouge-gorge tout gras, sans doute gavé de sauterelles et de lombrics, me regardait, étonné. J’allais m’endormir, bercé par le vent tiède, quand une salope de guêpe vînt se glisser sous ma chemise.
Même si elle ne m’a pas piqué, je déteste les guêpes.
J’aspergeais le champ d’insecticide. Pas de la gnognote, non, du bon, du systémique. Un rien, la moitié d’une goutte, suffit pour toutes les tuer.
Une présence pour générer une immense absence.
Les guêpes sont décédées, les papillons sont morts, les lombrics aussi. Des rouge-gorges, des tourterelles, tiens, y’en a plus.
Et moi ? C’est pareil.