Un vin, un plat, sont par nature éphémères. Ce sont des plaisirs fugaces. On les consomme, on les apprécie, on les aime. Et puis ils disparaissent.
Mais avant tout, les grains de raisin joliment gorgés de jus sont les maîtres du jeu. Sans eux, pas de jus, pas de vin ; pas de plaisir et pas d’ivresse.
Mais sans vigneron, pas de vin non plus ! Pas de culture, pas de palais, pas de goût. Sans chef pas de de plat et sans artiste, pas d’oeuvre ! Il sont également les maîtres du jeu et, entre maîtres du jeu, un jeu se met en place !
La grappe que je propose est composée d’autant de statuettes de plâtre suspendues.
Chaque statuette représente les visages qui forment le trio : le vigneron, Jean-louis Gallucci, la cheffe, Nadia Sammut, et enfin, moi-même.
Comme un plat, comme un vin, je veux faire une œuvre éphémère. Elle n’existe que le temps de la performance. Ensuite, il ne reste d’elle qu’un souvenir.
Devant le public, je détruis les statuettes, comme le vigneron écrase les grains de son raisin, comme la cheffe hache, broie, écrase ses légumes pour réaliser son plat.
En direct, je réalise une série de photographies de ces destruction.